L’usage de parures et d’ornements corporels remonte à des temps très anciens. Les archéologues estiment que la première présence de bijoux correspond à la même époque que l’apparition des premiers graphismes dans les caves préhistoriques.
Un récit palpitant concernant la Préhistoire
Des archéologues ont documenté l’usage d’ornements corporels dès la période Paléolithique, c’est-à-dire il y a de cela entre 100 000 et 135 000 ans. Les sites où ont été découverts ces vestiges sont situés à Skhul en Israël, et à Oued Djebbana en Algérie.
Dans un site plus récent, daté de 75 000 ans, situé à Blombos en Afrique du Sud, ont été découverts 41 coquillages percés. Ces objets comportaient des performations ainsi que des facettes d’usure, ce qui démontre qu’ils ont été portés par des individus.
Les parures corporelles anciennes ont été classées en deux types par des archéologues. Le premier type est issu d’une « simple collecte ». L’intervention humaine se limitait à trouver une façon d’attacher des objets ensemble ou de les suspendre. Le second type est appelé « parures inventées », et concerne des objets ayant subi une modification partielle ou complète du matériau d’origine.
Une panoplie de matériaux utilisés
Du temps de la Préhistoire, les parures corporelles étaient surtout fabriquées avec des coquillages et des dents. Les coquillages étaient privilégiés en raison de leur grande proximité. Ils consistaient soit en des gisements fossiles ou ils étaient prélevés d’espèces vivantes. Quant aux dents, les archéologues ont observé une prévalence de canines d’animaux carnivores et d’incisives d’animaux herbivores.
Au cours de l’Antiquité, avec l’apparition du métal, la technique de l’orfèvrerie s’est largement développée pour donner lieu à de superbes créations.
En plus des coquillages et des dents, les parures inventées privilégiaient une panoplie de matériaux, tels que l’ivoire, l’os, les bois de cervidés, de même que des minéraux tendres, comme le lignite et le calcaire.
Une diversité remarquable de parures corporelles a émergé à l’époque du Magdalénien, la dernière phase du Paléolithique, qui s’est déroulée il y a 17 000 à 12 000 ans avant notre présente ère.
Vers 9 000 ans avant J.-C., à l’époque désignée sous le nom de Néolithique, les artisans ont commencé à façonner des perles avec de nombreux matériaux, comme des coquillages, des os, etc. Assemblées dans une panoplie de formes, ces perles formaient des parures et des bijoux des plus diversifiés, pour enjoliver les bras ou les jambes, ou encore orner des coiffes portées sur la tête, etc. Des perles étaient également enfilées sur des vêtements.
A quoi servaient ces anciens bijoux ?
D’aussi longtemps qu’ils ont existé, les bijoux ont servi à refléter le statut social de leurs détenteurs. Les parures corporelles étaient le signe d’une appartenance à une tribu ou un groupe particulier.
Ils avaient également d’autres fonctions lors de rituels, et servaient aussi à des usages érotiques.